Ongulés sauvages
Les ongulés sont des mammifères dont l’extrémité des doigts est recouverte de corne, et marchant sur les ongles, appelés sabots pour les Équidés et onglons dans les autres cas.
En Bretagne, les ongulés sauvages chassables que l’on rencontre sont le cerf élaphe, le sanglier, le chevreuil.
LE CHEVREUIL
Le chevreuil est un hôte des forêts, des petits bois, mais aussi du bocage et de certaines grandes plaines.
Le chevreuil adulte pèse généralement de 20 à 30 kg.
La longévité de l’animal peut atteindre 18 années mais dans la nature, elle dépasse rarement 10 années.
Le chevreuil est très éclectique dans le choix de sa nourriture. Il consomme des herbes et des végétaux divers, avec une préférence pour les jeunes pousses et les semi-ligneux, tels les ronces et le lierre.
LE CHEVREUIL MALE : Il est appelé brocard et porte des bois caducs qui tombent chaque année, entre octobre et décembre. L’arrière train du brocard est marqué par une tâche blanche, le miroir, en forme de haricot.
LA FEMELLE : Elle est appelée chevrette et ne porte pas de bois. Son arrière-train est marqué par un miroir en forme de cœur.
REPRODUCTION : Mâles et femelles sont aptes à se reproduire dès leur deuxième année jusqu’à la fin de leur vie.
Le rut a lieu entre le 15 juillet et le 15 aout. Le même brocard féconde plusieurs chevrettes.
Les ovules fécondés dès l’accouplement restent bloqués plusieurs mois et ne se développent qu’à partir de décembre. Ce phénomène est appelé diapause embryonnaire.
En mai ou juin, la chevrette adulte donne généralement naissance à deux faons qu’elle allaite jusqu’en octobre.
Plus d’informations sur le chevreuil sur le site de l’ONCFS : cliquez ici !
LE CERF ELAPHE
Le cerf élaphe était, à l’origine, un animal de plaines et de steppes. On le rencontre aujourd’hui presque exclusivement en milieu forestier où il trouve protection et une part importance de son alimentation.
Les cerfs et les biches vivent sur de grands espaces de plusieurs milliers d’hectares. Le cloisonnement du milieu leur est très préjudiciable.
Le cerf est un ruminant qui mange des ronces, de l’herbe, de jeunes rameaux et même des écorces. Il sort régulièrement de la forêt pour aller se nourrir dans les cultures voisines.
LE MALE : Jusqu’à six mois, le mâle est appelé faon. On l’appelle hère de six mois à un an et daguet pendant sa deuxième année. C’est à partir de sa troisième année qu’on l’appelle cerf.
Un mâle adulte pèse de 160 à 250 kg et porte des bois (et non des cornes) qui peuvent peser jusqu’à 10 kg.
Les bois tombent chaque année entre février et avril. La taille des bois, et non le nombre de cors (ramification des bois), évolue normalement avec l’âge de l’animal, pour atteindre son apogée quand le cerf a entre huit et douze ans.
LA FEMELLE : La biche pèse de 90 à 130 kg et ne porte pas de bois.
La femelle est appelée faon dans sa première année, bichette pendant la deuxième et biche à partir de la troisième.
REPRODUCTION : Le brame a lieu en septembre-octobre. Le cerf est polygame et seuls les mâles les plus forts fécondent les femelles. Huit mois plus tard, en mai, la biche adulte donne naissance a un seul faon.
Plus d’informations sur le cerf élaphe sur le site de l’ONCFS : cliquez ici !
LE SANGLIER
Le sanglier a un corps massif et sa tête est munie d’un groin puissant.
Il est omnivore et mange des plantes sauvages et des plantes agricoles. Grand fouisseur, le sanglier retourne le sol, notamment pour rechercher des vers. Il se nourrit également de petits invertébrés, de rongeurs et de charognes. Les fruits forestiers constituent son alimentation préférée.
Pour limiter les dégâts qu’il cause aux cultures, on a donc tout intérêt à maintenir ou implanter des arbres fruitiers en forêt : chêne, hêtres, châtaigniers...
Les mâles peuvent peser 150 kg, voire davantage. Les femelles, appelées laies, dépassent rarement 100 kg.
Les canines inférieures du mâle sont appelées défense et ses canines supérieures, grès. Chez la laie, les canines sont appelées crochets.
REPRODUCTION : Le rut a lieu principalement en novembre et décembre. Le sanglier est polygame.
La laie porte environ quatre mois et fait normalement une portée par an, exceptionnellement deux mais jamais trois.
Le nombre de marcassins par portée varie de 2 à 6. Il tend à augmenter proportionnellement au poids de la mère.
Si on ne la chasse pas, une population de sangliers double chaque année !
Plus d’informations sur le sanglier sur le site de l’ONCFS : cliquez ici !
Sources :
Manuel de préparation à l’examen du permis de chasser, 2013.
Dictionnaire de la chasse, de la faune et de ses habitats. ONC, Hatier, 1997.
Crédits photo : Dominique Gest