Les chasseurs bretons
Les chasseurs bretons sont environ 50 000.
Traditionnellement, les chasses effectuées sur le sol breton sont des chasses devant soi du petit gibier.
Pour les chasseurs bretons, la chasse n’est pas une activité anodine. Elle une véritable passion et un art de vivre à part entière.
LA CHASSE : UNE PASSION CONVIVIALE, AU CONTACT DE LA NATURE
La chasse est lieu de sociabilité, d’appartenance à une communauté familiale ou territoriale.
L’action de prélèvement sur les espèces gibier, côté négatif et décrié de la chasse, n’est pas l’élément central motivant les chasseurs à la pratique de ce loisir.
C’est bien plus le rapport à la nature et la tradition cynégétique familiale qui influe sur le recrutement des chasseurs.
Le choix des lieux de chasse est très dépendant des liens familiaux et résidentiels.
Les chasseurs bretons sont issus d’une population aux revenus moyens à modestes.
On rencontre des chasseurs dans tous les milieux professionnels et sociaux, toutefois, les ouvriers et les retraités dominent la population des chasseurs.
Dans l’économie bretonne, le poids de la chasse est loin d’être négligeable.
Chaque chasseur dépense en moyenne plus de 1 000 euros annuellement pour la pratique de ce loisir.
LA BAISSE DU NOMBRE DES CHASSEURS BRETONS
L’évolution générale du nombre de chasseurs bretons suit la tendance nationale, c’est à dire une érosion progressive des effectifs.
Cette baisse marque non seulement une désaffection pour la pratique de la chasse mais aussi à la montée du chômage qui touche particulièrement les couches populaires formant le premier groupe parmi les chasseurs.
La baisse du nombre de chasseurs peut donc être appréhendée comme un changement de société mais aussi comme l’indicateur d’une précarité plus grande, notamment parmi les ouvriers des communes rurales pour qui la chasse est le loisir traditionnel mais remis en question par crainte de l’avenir professionnel.